Epistémo-démocratie
Archive de propos que j’ai tenu lors d’une discussion en ligne en 2019 :
L’epistémo-démocratie est une proposition dont je suis l’auteur. Elle consiste à ce que chaque citoyen puisse voter, mais qu’il soit soumis à chaque vote à une série de questions sur le sujet en votation et que son vote soit pondéré en fonction du nombre de bonnes réponses.
Cela permet de réduire l’effet de l’inculture et de la bêtise se trouvant, certes, dans la populace, mais aussi chez des gens surdoués et surdiplômés qui seraient spécialisés dans un domaine et ignares dans d’autres, ou dont les performances cognitives seraient inconstantes.
C’est ainsi bien plus efficient qu’une aristocratie.Un tel système est rendu possible par les nouvelles technologies, le vote électronique, le système de blockchain, etc.
Il y a des modalités à discuter telles que la constitution des questionnaires, pourquoi pas produits par une part de chercheurs tirés au sort avant chaque votation et une part de citoyens, etc.Tu tires au sort les chercheurs ;
Tu peux ajouter une part de citoyens tirés au sort, par exemple 50/50 ;
Tu peux décréter que les questionnaires visant à pondérer le vote ne portent que sur des définitions (vérifier que madame Michu comprend le concept d’inflation lorsqu’elle s’apprête à voter sur l’économie) ou sur l’histoire des débats sur le sujet (pour s’assurer que Jean a connaissance des arguments avancés de part et d’autres sur ce sujet par le passé).
Tu trouveras toujours des aspects négatifs à ce système, mais il convient de comparer avec les autres systèmes, démocratie directe, aristocratie, qui en présentent, selon moi, bien plus.
Il ne faut plus porter des hommes au pouvoir, il faut porter la part de compétence que l’on peut trouver chez des hommes.
On prend le meilleur chez chacun, qu’il soit surdiplômé ou prolétaire autodidacte de génie, et on rejette le pire.Le seul contre-argument que je puisse trouver, c’est celui de la capacité qu’a un homme à proposer une vision cohérente qui ne s’auto-entrave pas pour l’avenir. Mais j’émets l’hypothèse que l’on obtienne le même effet par l’intelligence collective épistémo-démocratique.